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Le blog

Chau Doc – 7 février 2014

De Chau Doc à Can Tho

Après deux jours passés à Chau Doc, il est temps de poursuivre notre périple, d’autant plus que l’hôtel où nous séjournons souffre d’un manque chronique d’eau qui se manifeste le soir, précisément lorsqu’on s’apprête à prendre une douche. Notre prochaine destination est Can Tho, à 120 km au sud-est. Mais nous avons prévu de faire étape à Long Xuyen située à mi-distance de ces deux villes. A priori, la ville n’a pas grand intérêt, si ce n’est son immense marché au fruits et légumes. Et comme Travelfish y mentionne un hôtel bon marché, nous ne risquons rien à nous y arrêter pour la nuit. Comme nous allons le découvrir, ce n’était pas une bonne idée.

Pour faire plaisir à la jeune femme qui occupe le Tourist Desk à l’hôtel, nous lui avons acheté deux billets de bus pour Long Xuyen. Ce qui nous permet au passage de bénéficier d’une navette gratuite jusqu’à la gare routière, située encore une fois à quelques kilomètres de la ville.

Le lendemain matin, après un court trajet en minibus, nous embarquons dans le bus pour Long Xuyen qui nous dépose une heure et demie plus tard à la gare routière. Ensuite, nous prenons un taxi et lui donnons l’adresse de l’hôtel relevé sur Travelfish. En arrivant sur place, je devine que nous avons fait une erreur de casting. L’hôtel semble avoir été entièrement rénové et ressemble davantage à un trois étoiles qu’à un hôtel pour « routards ». Impression qui s’accentue lorsque nous descendons du taxi et que le portier s’empare de nos bagages, et qui finalement se confirme lorsque nous découvrons le prix des chambres : 30 $ pour une chambre standard, c’est le prix minimum. Vu le standing de l’établissement, ce n’est pas cher, si l’on pense que nous avons payé le même prix pour une chambre « pourrie » dans les faubourgs de Rangoon. Mais justement, après nos agapes birmanes, nous devons faire attention à notre budget. Nous laissons donc nos bagages à la réception et nous partons donc à pied à a recherche d’un endroit moins cher.

Long Xuyen Hotel à Long Xuyen.
Long Xuyen Hotel à Long Xuyen.

En vain. On ne peut pas dire que les hôtels pullulent à Long Xuyen et le seul que nous trouvons pratique des prix similaires. Que faire ? Il est encore temps de reprendre le bus pour Can Tho mais il faut d’abord retourner à la gare routière. Finalement, nous décidons de passer la nuit ici et de repartir le lendemain matin. Nous retournons donc à l’hôtel pour prendre une chambre et ressortons en quête d’un petit restaurant pour déjeuner. Sur ce plan, Long Xuyen n’est pas non plus des mieux lotie. En chemin, nous découvrons de très nombreux cafés, mais pas de « cantines » les Quan Com que l’on trouve généralement dans les villes du delta. Nous échouons finalement dans un petit restaurant qui sert uniquement le Pho, la soupe de nouilles traditionnelle, tout en pensant qu’il faudra trouver un autre endroit pour dîner.

De retour à l’hôtel, je vérifie les informations données par Travelfish ; la dernière mise à jours des tarifs remonte à 2006. Effectivement, en 8 ans l’hôtel a eu largement le temps de s’offrir un lifting complet.

L’après midi, nous repartons en vadrouille vers le marché et en poussant notre balade un peu plus loin, nous découvrons naturellement quelques hôtels dont les tarifs sont plus abordables. Pas question pour autant de rester une nuit de plus dans cette ville où les bijouteries sont plus nombreuses que les restaurants.

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Sur le marché de Long Xuyen.

Après une nuit confortable dans notre chambre à 30 $, nous repartons vers la gare routière et achetons nos tickets pour le prochain bus en partance pour Can Tho. Curieusement, c’est un minibus qui fait le trajet et nous dépose une heure et demie plus tard à la gare routière de Can Tho. De là, nous prenons un taxi pour rejoindre notre hôtel préféré, le Xuan Mai 13, en espérant que depuis notre dernière visite, quatre ans auparavant, il n’aura pas changé de nom, ni connu lui aussi une rénovation en profondeur. Heureusement, ce n’est pas le cas. L’hôtel a juste perdu sa gigantesque enseigne lumineuse et un peu vieilli mais la gérante n’a pas changé, et après un moment d’hésitation elle finit par nous reconnaître.