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Le blog

Chronique de Zhanjiang 23

Où l’on reparle de Ctrip

Après avoir sillonné les différents parcs de Wuhan à la recherche de joueurs de toupies, sans grand succès, je décide de repartir pour Kaifeng pour retrouver « mes » joueurs de toupies qui officient derrière les remparts de la vieille ville. Pour ça, il suffit de se rendre dans une boutique des Chemins de fer chinois pour acheter un billet de train. Une démarche qui prendra une demi-heure au chinois moyen mais qui va m’occuper toute la matinée.

Après une nouvelle nuit passée au Jishasha Hostel, je descend une fois de plus à la réception pour déranger la responsable. Ce matin elle a cédé sa place à sa collègue qui, elle non plus, ne parle pas un mot d’anglais mais semble disposée à m’aider. Je lui demande : « Tu sais où on peut acheter un billet de train ? ». Elle a compris ma question, ce qui ne m’étonne pas ; j’ai quelques phrases bien rodées qui à force d’être répétées me feraient presque passé pour un chinois d’outre-mer. Mais l’illusion est de courte durée quand elle constate que je n’ai pas bien saisi la réponse. Elle se reprend et répète lentement sa réponse, et là je comprends : à deux pas de l’hôtel, sur Lanning Lu, une rue que j’ai déjà repérée sur le plan qu quarier, il y a un bureau China-Railways. Pas besoin de plus d’informations, je la remercie et sors de l’hôtel pour rejoindre la rue en question.

Comme c’est l’heure du petit-déjeuner, je m’arrêtes en chemin dans un boutique de nouilles puis je commence à arpenter la rue à la recherche de ce qui pourrait ressembler à un bureau de China-Railways ; il devrait y avoir une enseigne bleue avec la logo de la compagnie ! Heureusement, la rue n’est pas très longue et un aller-retour me suffit pour faire le constat ; sur Lanning Lu, ça n’existe pas. Un peu dépité, je retourne à l’hôtel et annonce mon échec à la responsable de service qui répond avec un grand sourire que ce n’est pas Lanning Lu mais Nanjing Lu ! Ça n’a rien à voir quand on sait lire les caractères chinois, mais quand on se contente comme moi d’une oreille occidentale, on mélange facilement. Bref, elle sort de l’hôtel, hèle une moto-taxi et demande au chauffeur de me conduire au bureau qui vend les billets de train. Nous remontons l’avenue sur trois centre et la moto s’arrête devant une agence de voyage qui annonce en anglais Train Ticket Office. Difficile de louper l’endroit même quand on ne lit pas le chinois ; il suffit d’être dans la bonne rue ! Le chauffeur propose de m’attendre et je lui réponds que ce n’est pas la peine ; l’hôtel est à cinq minutes à pied. Je lui demande le prix d la course ; c’est gratuit !

Comme j’ai noté sur mon bloc-notes, le numéro du train, l’heure de départ et la destination, et que l’employée qui officie derrière le guichet baragouine quelques mots d’anglais, en cinq minutes l’affaire est réglée et je repars avec mon billet pour le train de Kaifeng qui part un peu après minuit de la gare centrale.

Des hôtels interdits aux étrangers

Il me reste à réserver un hôtel à Kaifeng. Pour ça, je me connecte san hésiter sur Ctrip, le site de réservation en ligne chinois que nous avons utilisé lors de notre précédent voyage et qui nous avait donné entière satisfaction. Las, j’ai peut-être été un peu trop prompt à faire l’éloge de ce service en ligne ; à la veille du weekend, notre hôtel favori affiche complet et je me rabats sur un autre hôtel situé à proximité. Réservation, paiement, confirmation, tout va bien. Sauf qu’une demi-heure plus tard, je reçois un e-mail de Ctrip indiquant que ma réservation est annulée car l’hôtel n’accepte pas les étrangers. Je pensais qu’en 2015 cette restriction n’existait plus mais visiblement il y a encore des hôtels qui n’ont pas l’autorisation de recevoir des étrangers, en particulier dans des villes comme Kaifeng où 98 % des visiteurs son chinois.

Qu’a cela ne tienne ; je parcours à nouveau la liste des hôtels disponibles et découvre, oh surprise, que le Zaoxing Hostel où nous avions séjourné a libéré des chambres. Je m’empresse donc de faire une nouvelle réservation ; je paie et je reçois un mail de confirmation. Parfait, je vais pouvoir vaquer à d’autres occupations. Mais ce jour-là n’était pas mon jour de chance ; quelques minutes avant de rejoindre les joueurs de toupies dans le square situé à proximité de l’hôtel, je reçois un nouveau mail de Ctrip : « Votre réservation a été annulé faute de chambre disponible ! ». Merci Ctrip !

Un peu lassé par ces couacs à répétition, je retourne sur le site et réserve une nouvelle chambre dans le premier hôtel diponible, un petit hôtel familiale, un peu excentré. Mais après tout, pourquoi pas ? J’aurais au moins un endroit où poser mon sac en arrivant. Comme j’ai déjà « perdu » 50 € avec les deux premières réservations qui ont été annulées et que je ne sais pas quant mon compte sera recréditié, cette foi je choisis le paiement à l’arrivée. Validation, confirmation. Par précaution, je patiente une demi-heure au cas ou il y aurai encore une annulation. Comme rien ne vient, je pense avoir gagné la partie et file retrouver les joueurs de toupie.