Journée portes ouvertes à l’école de médecine traditionnelle de Zhanjiang

Vendredi (27 mai 2016), c’était la journée portes ouvertes à l’école de medecine traditionnelle de Zhanjiang. Et comme ma chère épouse y termine sa deuxième année d’étude, j’ai été fortement sollicité pour l’y accompagner et serrer la pince de ses professeurs. Une idée qui a priori ne m’excitait pas trop mais comme ma belle-mère ne pouvait pas se libérer, nous avons convenu d’y faire un saut ensemble dans la matinée.

Vers dix heures du matin, nous débarquons donc à l’entrée de l’école où nous sommes accueillis, comme tous les visiteurs, par une haie d’honneur constituée d’une dizaine d’élèves arborant chacune une écharpe avec une inscription que je n’ai pas réussi à déchiffrer. Que ce soit pour une quinzaine commerciale ou un événement culturel, on voit souvent des jeunes femmes portant ce type d’écharpes en Chine, mais chaque fois, je ne peux m’empêcher de penser à ces écharpes qu’arborent les Miss France, et autres Miss, ainsi que les vaches primées dans les concours agricoles. La comparaison n’est pas très flatteuse mais c’est comme ça.

Comme je m’y attendais, le campus de l’école est noir de monde et chinois à 99,999 % et quand on est un occidental, vêtu comme un touriste, avec l’appareil photo en bandoulière, on se fait forcément remarquer. Depuis ce jour, il y a sans doute des centaines de cliché de ce « wai guo ren » (étranger) qui circulent sur les réseaux sociaux chinois !

Après avoir serré la main du professeur d’anglais qui s’est obstinée à me parler chinois, je suis ma femme dans les étages où se déroulent les concours de massage. Il s’agit d’une compétition ouverte à tous les élèves qui suivent les cours de massages et qui est totalement indépendante des examens de fin d’année qui doivent se dérouler quelques jours plus tard. Ici, les élèves montrent leur pratique devant un jury composé d’une demi-douzaine de professeurs (les femmes en jupe noire et chemisier rayé bleu et blanc, les hommes en pantalons noirs et chemise bleu).

Je prends quelques photos et regarde un candidat exécuter une série de soins sur un élève volontaire qui joue le rôle du patient. C’est à ce moment là que débarque un groupe de quatre ou cinq personnes, vêtues comme des professeurs et accompagnée d’un photographe. Je devine qu’il s’agit du staff de direction, comme ma femme me le confirmera un peu plus tard. Le directeur, en personne vient me serrer la main et le photographe qui les accompagne immortalise cet instant solennel. A cet instant prècis, j’ai l’air d’un imbécile qui sert la main d’un inconnu sans savoir quoi lui dire.

Au moment de sortir de la salle de cours où se déroule l’épreuve de massage, nou croisons un autre photographe qui nous met le grappin dessus. Il fait un reportage sur l’école et veut faire quelques photos avec nous. Pourquoi pas ? Ça ne devrait pas prendre trop de temps. C’est là que je me trompe, car l’homme en question a des idées bien précises et ne se contente pas d’une seule photos ; nous allons ainsi passer une petite heure avec lui dans différents bâtiments de l’école, chaperonnés par son guide, un membre de l’équipe de direction qui est également une des professeurs de mon épouse.

Première étape, le quatrième étage où se déroule l’épreuve d’hygiène réservée aux élèves infirmières ; c’est une autre salle de cours et cette fois le jury des professeurs est installé derrière une longue table face aux candidats. Le photographe nous place juste à côté du plan de travail où une élève infirmière est en train de faire sa prestation, il rameute une dizaines d’élèves venus en spectateur pour meubler l’arrière-plan et commence à shooter, en rafales. Malheuresement, c’est déjà la fin de l’épreuve pour la candidate et nous devons attendre l’arrivée de la candidate suivante pour reprendre le shooting. Bref, nous passons vingt minutes à prendre la pose avant que le photographe ne décide de changer d’endroit. Direction le musée de l’école qui abrite une belle collection de plantes médicinales et qui est fermé en temps normal.

Avant de le suivre, nous rejoignons un groupe d’élèves, que mon épouse connaît, en dehors de la salle pour faire quelques photos souvenirs

A l’entrée du musée, situé dans un bâtiment à part, on nous offre une tasse de thé aux herbes et c’est repartis. Le photographe nous entraîne dans une des salles du rez-de-chaussée où s’alignent dans des rayonnages en bois sombres des bocaux de verres contenant toutes sortes de plantes. La jeune femme qui tenait le rôle d’hotesse à l’entrée du musée a été réquisitionnée par le photographe et ce dernier met en scène son prochain cliché : il nous confie à chacun un de ces bocaux de verres contenant des plantes séchées et nous faisons semblant de nous y intéresser pendant que lui prend une nouvelle série de photos en rafales. La scène dure un bon quart d’heure, après quoi il nous rend notre liberté et nous partons dans les étages pour jeter un œil sur les collections, accompagnés de notre guide VIP de la direction de l’école.

Retour à l’entrée du Musée ; je pars fumer une cigarette dans la cour pendant que ma femme répond aux questions du journaliste qui accompagne le photographe. Notre guide nous propose de rester pour le déjeuner avec les journalistes et le staff de direction. Jé décline poliment l’invitation ; nous venons de passer deux heures agréables à l’école, je n’ai pas envie d’y passer une heure de plus pour participer à un déjeuner auquel je ne comprendrai rien. Je distribue des cartes de visite avec mon adresse QQ et nous prenons congé, non sans faire un détour par la salle de cours de mon épouse où elle émarge sur la feuille de présence.