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Le blog

Sapa – 12 et 13 Janvier 2013

De SaPa à SaPa et retour à Hanoï

On a beau se persuader qu’on est dans une chambre confortable, que finalement il ne fait pas si froid, et qu’on dispose même d’un chauffage électrique, pour cette première nuit au Darling Hôtel, la température de la chambre ne doit pas dépasser les 10°. Nous entassons les tentures hmongs sur le lit pour nous réchauffer. Avec deux pulls, un bonnet et des chaussettes, cela devient tout juste supportable.

Le lendemain, la témpérature n’est pas plus clémente. Après un petit déjeuner pris à l’hôtel, nous redescendons tôt au marché où nous retrouvons les mêmes femmes que la veille. Mais cette fois, nous sommes repérés. Et très vite nous nous retrouvons entourés par quelques marchandes qui nous proposent leurs produits. Rien n’est gagné pour autant. A chaque fois, il faut négocier et chacun défends aprement ses intérêts. Après deux heures de discussion et de marchandage, nous repartons avec cinq nouvelles tentures.

En remontant vers l’hôtel, nous faisons une halte sur le marché en plein air. Une esplanade située en haut de la ville où chaque matin les femmes des villages environnants viennent vendre des produits d’artisanat. D’ordinaire, cet endroit est noir de monde en particulier le weekend où les touristes affluent de Hanoi. Mais avec ces températures hivernales, l’endroit est quasiment désert, à l’exception de quelques vieilles paysannes hmongs qui vendent des bonnets et des pochettes, installées sous des abris de fortunes pour se protéger du crachin.

Durant les deux jours qui suivent, nous poursuivons nos achats. Puis comme la météo ne semble pas vouloir s’améliorer, nous décidons de lever le camp. Direction Hanoi où il fait un tout petit peu plus chaud.

Retour à Hanoi

Pour le trajet de retour il y a plusieurs solutions : redescendre à Lao Cai et prendre le train de nuit qui arrive à Hanoi vers 4 heures du matin, embarquer dans le train de jour qui est un tortillard et met plus de 12 heures pour rejoindre la capitale, ou repartir par le chemin des écoliers en traversant les montagnes et les régions de Lai Chau et Mai Chau.

Le train de jour me tente, mais il arrive vers 10 heures du soir à Hanoi et comme nous n’avons pas réservé d’hôtel pour notre retour, ce n’est pas une très bonne idée. En effet, à cette heure tardive, il n’est pas facile de trouver une chambre décente à un prix abordable. Le chemin des écoliers, nous l’avons testé deux ans plus tôt, durant le nouvel an chinois. Une expérience « intéressante » que nous n’avons pas envie de renouveler. En effet, hormis le célèbre site de Dien Bien Phu que nous n’avons pas vu, cette région n’est pas vraiment ouverte au tourisme, et lorsqu’on voyage de surcroit durant les vacances du Thet, tout devient vraiment très difficile.

Finalement nous optons pour le train de nuit, et grâce au bureau des chemins de fer vietnamiens qui a ouvert récemment à Sa Pa, nous réservons deux couchettes dans le train du soir, sans avoir à passer par l’intermédiaire d’une agence de voyages qui nous aurait fait payer un confortable supplément.

Le patron de l’hôtel nous a réservé deux places dans un minibus qui passe nous prendre au Darling Hôtel vers cinq heures du soir. Une heure plus tard, il nous dépose au centre de Lao Cai devant un restaurant qui est aussi le point de ralliement des « routards ». Nous aurons tranquillement le temps de diner avant d’embarquer dans le train de Hanoi.

On aurait aimé dormir un peu plus longtemps, mais à 4 heures trente du matin, le train s’arrête à son terminus, Ga Hanoi (la gare de Hanoi). Il fait encore nuit mais les abords de la gare sont déjà très animés et les chauffeurs de taxi nous harcèlent pour nous conduire vers le centre. A cette heure-ci, tous les hôtels sont fermés et les taxis qui vous chargent devant la gare demandent un prix exorbitant. Nous préférons attendre en prenant un petit déjeuner tranquille avant de nous mettre en quête d’un hôtel.

Sur le trottoir qui fait face à la gare, sont installés quelques restaurants de rues : une poignées de tables et de chaises en plastiques au ras du sol, une cantine roulante et c’est partis. Café et soupes de nouilles. A cette heure matinale les touristes sont plutôt rares ; ceux qui ont débarqué du train ont déjà pris un taxi et la patronne, intriguée, vient nous entreprendre. Au fil de la conversation, elle nous apprend que son mari a un taxi et qu’il pourra nous conduire à notre hôtel dès qu’il rentrera de sa course. Au tarif local, bien entendu.

Affaire conclue, nous terminons notre soupe en attendant notre chauffeur ; qui charge nos bagages et part dans la direction opposée au centre ville. Le temps de lui faire la remarque et il a changé le tarif de son compteur qui tourne à toute allure. Dans ces avenues désertes, nous sommes déjà trop loin de la gare pour lui demander de s’arrêter. De toute manière, il ne comprend pas l’anglais ou fait comme si. Après moult détours il nous ramène enfin dans le quartier des hôtels et nous dépose devant le Water Pupets Theater. La note est salée et nous sommes furieux de nous être fait avoir une nouvelle fois. Ce n’est pas tellement une question d’argent (nous avons payé la course une dizaine d’euros), mais le sentiment de s’être fait rouler par quelqu’un à qui a priori nous accordions toute notre confiance.

Il est six heures du matin à Hanoï et les petits hôtels pour touristes n’ont pas encore levé leur rideau de fer. Nous posons donc les sacs sur le trottoir, en face de l’hôtel que nous avons quitté une semaine plus tôt. En effet, sans avoir véritablement réservé, le patron nous à promis de nous garder une chambre pour notre retour.

La rue s’est animée depuis déjà un bon moment lorsque le rideau de fer se lève enfin. Un employé nous ouvre la porte ; en l’absence de son patron qui n’a laissé aucune consigne, il nous montre les chambres disponibles et nous annonce les prix : en une semaine, la chambre avec balcon que nous occupions au premier étage a presque doublé de prix. Ce n’est pas l’inflation, mais la semaine précédente, nous avons eu droit au prix spécial d’ouverture. Maintenant que la période de promotion est terminée, l’hôtel applique ses tarifs normaux. C’est-à-dire, hors de prix.

Nous nous serions bien passé de cette mauvaise surprise, mais il va falloir trouver un nouveau point de chute avant notre départ pour le Laos. D’autant plus que si nous avons nos visas, nous n’avons pas encore nos billets de bus et il va falloir se dépêcher si nous ne voulons pas être bloqué ici à cause des vacances du Thet.

Pour quelques dollards de plus, l'hôtel Real Vietnam offre le confort d'un petit hôtel de charme.
Pour quelques dollards de plus, l’hôtel Real Vietnam offre le confort d’un petit hôtel de charme.

Lorsqu’on peut se permettre de payer une quinzaine de dollars pour une chambre d’hôtels à Hanoi, il suffit parfois de payer deux ou trois dollars de plus pour accéder à la catégorie supérieure. C’est la leçon que nous retiendrons de ce passage à Hanoi. En effet, ces quelques dollars supplémentaires peuvent vous faire passer d’un simple hôtel pour touristes à un petit hôtel de standing. Ce n’est pas ce que nous recherchons a priori, mais après une semaine dans le confort « rustique » du Darling Hôtel, nous allons appécier les chambres du Real Vietnam Hotel. L’hôtel est situé dans une étroite ruelle, à deux pas de l’hôtel précédent (Trung Yen Street, Hoan Kiem Dist, Hanoi ) : une réception avec une hôtesse en uniforme qui parle anglais, Japonais et même un peu le français, un salon au rez-de-chaussée où l’on sert le petit déjeuner, une chambre au cinquième étage avec un grand balcon.

Même si nous devons attendre 11 heures que la chambre se libère, nous sommes aux portes du paradis. Le comptoir de la réception propose également les services de tour operator et d’agence de voyages. Je pars y glaner quelques informations. Des billets de bus pour le Laos ? Aucun problème. Quand désirez-vous partir ? L’employée me montre les photos du bus ; c’est un bus couchette comme il en circulent des milliers au Vietnam. Trois rangées de couchettes superposées, séparées par deux étroits couloirs qui courent sur toute la longueur du bus. En dix minutes, les billets sont réservés avec le numéro des couchettes et payés par carte de crédit. Départ dans deux jours. Le temps de nous remettre de notre voyage à Sa Pa et d’expédier par la poste tous nos achats.

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  1. Ping :Hanoi – 1er mars 2014 | Brut de pixel - le blog

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