Menu Fermer

Le blog

Dong Hoi : tentative de réhabilitation – 10 février 2010

A la lumière du jour et après une bonne nuit de sommeil, Dong Hoi se révèle moins déserte que la veille, mais guère plus accueillante. Et malgré mes efforts, je cherche encore une bonne raison qui pourrait inciter le lecteur à y passer plus d’une soirée.

Les vendeurs de bananes-figues sur le marché de Dong Hoi

Sous le soleil du matin, nous découvrons le décor depuis le balcon de l’hôtel, la rivière aux eaux grises sur laquelle se balancent deux embarcations fatiguées. A l’arrière-plan, le pont sur lequel passe la RN1 qui relie Hanoi à Saigon. La route qui traverse la ville draine une grosse partie du trafic routier, et c’est un concert perpétuel de klaxons qui constitue le fond sonore. Plus loin, on devine le bord de mer que l’on imagine avec ses hôtels et ses restaurants.

Un prix pour touriste

Il ne nous faudra pas plus d’une journée pour réaliser que Dong Hoi n’a rien pour attirer le touriste. Et pire, que les touristes ne sont pas particulièrement bienvenus à moins qu’ils ne dépensent beaucoup de Dollars. A l’heure du déjeuner, lassés de manger des nouilles au bœuf depuis la veille, nous partons à la recherche d’un petit restaurant. Premier arrêt dans une « cantine » du quartier, on nous propose du riz au poulet pour 100.000 VND : c’est un prix pour touriste naturellement, l’autochtone paiera lui, 25.000 VND. Un peu plus loin, une autre cantine, nous propose le même prix pour du riz au bœuf. Nous repartons. Nous trouverons finalement, sur le bord de la rivière, à deux pas du marché, une petite gargote au toit de tôle ondulée, où nous mangerons pour 40.000 VND.

Ceux qui connaissent le cours de la devise vietnamienne (1 € = 26.000 Dong) s’étonneront sans doute de notre réaction. En effet, même en payant le prix fort, le repas ne nous aurait coûté que 4 €. Mais ce n’est pas la question du prix, mais plutôt l’attitude systématique des commerçants qui nous a dérangé. Un peu plus tard, dans l’après midi, nous nous sommes arrêtés dans une boulangerie et nous avons aussi eu droit au prix « touriste » pour deux gateaux, soit 10.000 VND pièce, pour des gâteaux que partout ailleurs nous avons payés 5000 VND.

Du côté du marché

En cherchant bien, on trouvera toujours quelques attraits à celle ville, comme le marché. C’est un des seuls endroits, oùles commerçants nous ont fait payer le prix « normal ». Et pourtant, on ne peut pas dire que ce soient les plus riches. Si vous passez par là avant le Nouvel An, offrez-vous un bon kilo de bananes figues, et allez les déguster en flânant le long de la rivière oùsont amarrés les bateaux de pêche.