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Le blog

Kuala Lumpur – 19 février 2013

De Bangkok à Kuala-Lumpur

Au sud de la Thailande s’étend la Malaisie qui fait la jonction entre l’asie du sud-est et l’indonésie ; avec sa capitale, Kuala-Lumpur, Malacca qui a donné son nom au détroit, la seule route maritime entre l’asie et l’indonésie, et son brassage ethnique, c’est une destination qui fait rêver. C’est là que nous avons décidé de nous rendre après notre escale à Bangkok.

Dès notre arrivée à Bangkok, nous nous rendons à l’embassade de Malaisie afin de demander nos visas. Simple formalité qui doit nous permettre de prendre le train pour Kuala-Lumpur. Mais ce qui devait être une simple formalité devient rapidement un casse-tête ; en effet, nous apprenons à l’embassade que les ressortissants chinois ne peuvent entrer en Malaisie en empruntant une voie terrestre. En d’autres termes, l’avion est le seul moyen de transport autorisé. Etonnant, lorsque l’on sait que la population de la Malaisie est composée à 30 % de chinois. Mon épouse étant chinoise, nous devons revoir notre feuille de route ; en fait, nous n’avons pas le choix, c’est l’avion ou rien.

Retour à l’hôtel de Rambutri Road, conciliabule et décision. Si nous trouvons un vol bon marché pour Kuala-Lumpur, nous pourrons toujours rentrer par le train, comme nous l’avions prévu. Mais trouver deux billets d’avion à un prix raisonnable pour la Malaisie à une semaine du départ n’est pas facile. Même sur Air Asia qui propose des vols low cost, il est un peu tard. D’autant plus que nous avons chacun vingt kilos de bagages. En jonglant avec les dates et en laissant quelques kilos de bagages à notre hôtel de Bangkok, nous trouvons finalement des billets à un prix abordable. Deux allers simple pour Kuala-Lumpur. Reste à trouver un hébergement dans la capitale.

Lorsqu’on ignore tout de la ville et du pays dans lequel on débarque, trouver un hébergement bon marché relève plus de la loterie que d’autre chose. Mais finalement, toutes les grandes villes d’Asie se ressemblent, et qu’il s’agisse de Hanoi, Hongkong ou Kuala-Lumpur, il est difficile de trouver un hébergement décent sans y mettre le prix. Toutefois ce prix varie sensiblement suivant que l’on se trouve en Chine, au Vietnam ou en Malaisie, et tant qu’on a pas été sur place, il n’est pas facile de se faire une idée du confort d’un hôtel même si celui-ci fait l’objet de multiples commentaires sur les sites de voyage ou de réservation. Bref, après de nombreuses recherches et moult hésitations, nous réservons une chambre dans une guesthouse (Backpackers Travellers Inn) située au cœur du quartier chinois de Kuala-Lumpur ; un quartier où sont concentrés nombre d’hôtels bon marché. C’est une erreur de casting que nous ne découvrirons qu’en arrivant sur place.

Pour le moment, nous sommes encore à Bangkok et ma femme doit retourner à l’embassade de Malaisie pour déposer sa demande de visa. En taxi ou en tuk-tuk, c’est une balade d’une petite demie-heure, mais cette fois nous avons décidé de prendre le bus afin de faire des économies. Mauvaise idée car si le trajet revient beaucoup moins cher, nous mettrons plus de deux heures pour nous rendre à destination et presque autant pour revenir.

Après un long weekend, nous récupérons le visa de mon épouse, et nous embarquons sur un vol Air Asia qui se pose deux heures plus tard sur le tarmac de Kuala-Lumpur. Autre lieu, autre climat, autre ambiance. L’aéroport international de Kuala-Lumpur est perdu au milieu de nulle part, une palmeraie située à 60 km de la capitale, et il va falloir trouver un bus pour nous conduire vers la ville. Après avoir tourné en rond dans l’aérogare, nous suivons le flot des passagers qui se dirige vers l’arrêt des cars : 8 Ringit pour un aller simple vers KL Sentral, la gare centrale de Kuala-Lumpur. Soit environ 80 baths ; il faudra s’habituer à cette nouvelle devise qui vaut 10 fois plus que le Bath thailandais.

La gare centrale de Kuala Lumpur
La gare centrale de Kuala Lumpur

Une heure plus tard, le bus nous dépose dans les entrailles de KL Sentral, un gigantesque complexe encore en chantier qui réunit la gare routière, la nouvelle gare ferroviaire et un pôle d’échange entre les différentes lignes de métro. Inutile de dire que lorsqu’on débarque ici pour la première fois, on est totalement perdu. Heureusement, la colonisation anglaise a laissé quelques traces et ici on parle anglais couramment ; un employé du métro nous indique comment rejoindre le quartier chinois. Il suffit de prendre la ligne 1 et de descendre à Pasar Seni, deux stations plus loin ; ce qui nous permet d’avoir un brève aperçu du centre de Kuala-Lumpur, mais surtout de découvrir l’ancienne gare centrale, construite par ces mêmes anglais, un siècle plus tôt dans le plus pur style colonial.

Backpackers Travellers Inn

Pasar seni, c’est le nom de la station de métro où nous arrêtons mais c’est d’abord le nom du « marché central », comme nous le découvrirons plus tard en nous promenant dans le quartier. Pour le moment, il faut encore trouver la guesthouse dans laquelle nous avons réservé une chambre. Les indications fournies par le site de réservation étant plutôt légères, nous naviguons à vue en remontant une avenue. Jusqu’à tomber sur un policier qui noud remet dans le droit chemin. En fait, nous n’étions pas loin. Encore quelques centaines de mètres dans un quartier qui devient de plus en plus touristiques et nous trouvons la guesthouse dont la réception se trouve au premier étage.

Un hall aveugle, éclairé au néon, une atmosphère lourde brassée par un ventilateur au plafond et le gérant assis derrière son bureau qui attend le client en comptant ses liasses de billets. L’endroit n’est pas ce que l’on fait de plus convivial, mais si les chambres sont correctes, pourquoi pas ?

Hélas, les chambres sont à l’image de la pension, petites, confinées et étouffantes. La notre se trouve au bout d’un étroit couloire ; elle est aveugle, dipose d’un lit qui occupe les trois quarts de l’espace et d’une minuscule salle de bains dans laquelle on n’oserait pas prendre une douche de peur de s’électrocuter. La maison ne fournit ni les draps, ni les serviettes de toilette. Je regrette déjà Bangkok et notre hôtel de Rambutri Road où pour le même prix nous avons une grande chambre avec salle de bain et une terasse commune qui nous offre une vue imprenable sur le quartier.

Ce sont aussi les aléas d’un voyage improvisé. Cela nous a permis de nous faire une idée des prix d’un hébergement à Kuala-Lumpur. Demain, nous trouverons une meilleure adresse.