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Le blog

Kuala Lumpur – 20 février 2013

Dans le quartier chinois
de Kuala-Lumpur

Après avoir posé nos bagages dans la minuscule chambre du Backpackers Travellers Inn, nous partons à la découverte des environs. Nous sommes au cœur du quartier chinois, un des centres historiques de Kuala-Lumpur : un quadrilatère de cinq cent mètres de côté, coupé par deux rues transversales qui se transforme à la tombée de la nuit en une gigantesque galerie commerciale.

Nos pas nous mènent tout naturellement vers cette rue piétonne qui traverse la quartier chinois du nord au sud. La première impression est plutôt bonne ; les deux côtés de la rue sont bordés d’une multitude de cafés, de restaurants et d’échoppes qui rappellent le quartier de Kao San Road, à Bangkok. Non pas que je sois un inconditionnel de cette rue touristique, mais elle offre un éventail de choix que nous ne retrouverons pas à Kuala-Lumpur.

Au cœur du quartier chinois de Kuala Lumpur
Au cœur du quartier chinois de Kuala Lumpur

Après une halte dans un restaurant au début de cette même rue, nous nous poursuivons notre visite : les stands se succèdent et se ressemblent : accessoires pour smartphones, tee-shirts, montres, etc. Après avoir parcouru en long et en large les deux rues principales de ce quartier, un constat s’impose ; ce n’est pas ici que nous trouverons des produits d’artisanat pour notre boutique. Qu’à cela ne tienne, nous venons tout juste d’arriver à Kuala-Lumpur et nous n’allons pas y passer trois semaines. Notre prochaine étape sera Malacca dans le sud. Mais d’ici à ce que nous partions, nous devons encore trouver un autre hébergement.

Cela tombe bien, car lors de notre arrivée dans le quartier chinois, un « rabatteur » m’a donné une publicité pour un hôtel bon marché dans le quartier. Publicité que j’ai failli jeter, mais que j’ai finalement fourrée dans ma poche. De retour à la guesthouse, nous regardons plus attentivement le papier chiffonné : deux pensions pour routards et un hôtel un peu plus « chic » mais dont les prix restent abordables.

Hotel Lok Ann

L’hôtel s’appelle Lok Ann et il jouxte le côté est du quadrilatère ; c’est à dix minutes à pied de l’endroit où nous nous trouvons et nous nous y rendons avant d’aller diner. L’immeuble est aussi décrépi que les constructions voisines et le rez-de-chaussée est occupé par une cantine chinoise qui sert le petit déjeuner et le déjeuner. L’entrée de l’hôtel est réduite à un petit comptoir de réception au rez-de-chaussée et un escalier qui mène dans les étages. La femme qui occupe la réception ce soir-là est chinoise, ce qui simplifie le contact d’une certaine manière. Elle nous fait visiter les lieux et nous découvrons que derrière cette façade sans charme se cache un hôtel de caractère ; les chambres sont immenses, dotées de fenêtres et peintes de couleurs vives. Chaque étage dispose d’un petit salon et d’une bibliothèque et au premier étage on dispose en plus d’une cuisine et d’une grand salon qui ouvre sur un petit patio. La plus petite des chambres coute 70 Ringit. Ce n’est pas donné, mais c’est apparemment le prix minimum à payer à Kuala-Lumpur pour disposer d’un peu d’espace et de confort.

Nous réservons une chambre pour le lendemain sans savoir si le Backpackers Travellers Inn nous remboursera la seconde nuit que nous avons payée. Personnellement, je n’y crois guère, mais on peu toujours rêver.

Sur les toits de Kuala-Lumpur

Malgré son confort spartiate, le Backpackers Travellers Inn offre au moins un attrait, son bar perché sur le toît de l’immeuble ; lumière tamisée et musique d’ambiance, avec un peu d’imagination on pourrait se croire sur une terrasse au trentième étage d’un immeuble de Manhattan. L’illusion marche le temps d’une bière ; mais le barman n’a pas la classe et les tables déglinguées nous ramènent rapidement à la réalité. Retour dans notre cagibi qui fait office de chambre. Nous nous couchons tout habillés sans même passer par la salle de bains. C’est la deuxième fois depuis dix ans que nous parcourons l’Asie. La première fois, c’était en arrivant à Vientiane, au Laos ; un hôtel bon marché dans le quartier des touristes ; un grand placard fermant à l’aide d’un cadenas et une salle de bain impraticable.

Mais tant qu’on peut dormir un minimum, on oublie vite ce genre de détails. Le lendemain, nous préparons nos bagages et je descends à la réception pour annoncer notre départ au gérant. Durant une partie de la nuit, j’ai cogité la formule ; les râleurs n’étant jamais les bienvenus, j’ai décidé de faire profil bas et je déclare sobrement «  We leave today, it’s not our style ». Je pose la clé sur le comptoir et m’apprête à partir. Le gérant me retient et me rembourse le montant de notre seconde nuit.