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Le blog

Kuala Lumpur – 22 Février 2013

Une matinée à Chow Kit market – Kuala Lumpur

Pour prendre la température d’une ville, rien ne vaut une balade dans l’un de ses marchés. A Kuala Lumpur, le plus important marché de produits frais se nomme Chow Kit, et se trouve dans le centre de la cité. Mais vues les dimensions de la ville, il n’est pas question d’y aller à pied. Même si l’endroit semble tout proche du quartier chinois sur le plan que distille Google Maps.

Après notre installation à l’hôtel Lok Ann, nous décidons un matin de nous rendre à Chow Kit. Rien de bien compliqué. Comme nous l’a expliqué la réceptionniste de l’hôtel, il suffit  de marcher jusqu’à l’arrêt de bus situé derrière le marché central (Pasar Seni) et de demander Chow Kit au chauffeur.

La ligne du monorail passe devant le marché de Chow Kit

Effectivement, une fois qu’on a trouvé ce fameux arrêt de bus, tout devient très simple. Je demande Chow Kit à un premier chauffeur qui nous renvoi vers un autre bus. Je réitère ma question et le chauffeur nous fait signe d’embarquer. En fait de chauffeur, il s’agit d’une « chauffeure », musulmane et voilée.  C’est un détail qui me rappelle qu’en Malaisie un tiers de la population est musulman.

Après vingt minutes d’un trajet dont j’ai du mal à suivre le parcours, la receveuse nous indique que nous sommes arrivés à destination. Nous sortons du bus pour nous retrouver sur une large avenue et repartons à pied en quête de notre marché. En vain. Chow Kit n’est sans doute pas loin, mais invisible de l’endroit où nous nous trouvons.

Il n’y a qu’à  demander son chemin, et quand on parle anglais ou chinois, on n’a aucun mal à se faire comprendre. Ce jour-là, c’est l’employée d’une pharmacie chinoise qui nous indique la bonne direction : il suffit de parcourir deux blocs de rues et de passer en-dessous du métro aérien.

La jeune femme avait raison ; cinq minutes plus tard nous découvrons simultanément les voies surélevées du métro aérien et l’entrée de Chow Kit market. Les premières étant plus impressionnantes que la seconde, nous nous attardons le nez en l’air, le temps de voir passer un de ces monorails qui font partie intégrante de l’image de Kuala Lumpur. Nous découvrirons plus tard que ce même monorail permet de rejoindre directement le quartier chinois et la gare centrale.

Les pieds dans l’eau

Un marchand de dokongs à Chow Kit market
Un marchand de dokongs à Chow Kit market

Quand on a déjà visité des marchés de produits frais aux quatre coins de l’Asie, on pourrait penser que tous ces endroits se ressemblent. Bien sûr, comme partout ailleurs, le marché est noyé dans le pénombre et le sol jonché de flaques d’eau. Mais chacun de ces lieux  a sa propre atmosphère, et il suffit de passer quelques minutes à Chow Kit pour  s’en rendre compte. Tout commence du côté des vendeurs de fruits que nous trouvons par hasard au bout de la première allée que nous empruntons. Nous y découvrons les « dokongs ».  Il s’agit de fruits de la taille d’une balle de ping-pong qui de loin ressemblent au longyens que l’on trouve en Chine. Après avoir gouté le fruit, nous en achetons une livre que nous allons déguster à l’extérieur du marché. Plus loin, nous tombons sur les vendeurs de petai, ces gousses de haricots géantes dont les fèves sont utilisées dans la cuisine locale. Puis nous découvrons les stands des bouchers qui vendent des têtes de vaches entières.

Après deux heures passées à arpenter les allées de Chow Kit, nous ressortons en direction de Jalan Tuanku Abdul Rahman pour prendre le monorail qui devrait nous ramener à proximité du quartier chinois. En effet, d’après ce que j’ai compris en consultant la carte du métro de Kuala Lumpur, il n’existe qu’une seule ligne de monorail et celle-ci passe à proximité du quartier chinois avant de relier KL Sentral.