Menu Fermer

Le blog

Saigon – 20 février 2014

Un visa pour la Chine

Le lendemain de notre installation au Bi Saigon, nous nous levons de bonne heure pour nous rendre à l’ambassade de Chine où je dois demander mon visa chinois. Avec une réservation d’hôtel, un billet d’avion retour et une photo d’identité, c’est une simple formalité qui ne devrait pas prendre plus de deux jours.

C’était sans compter le fait que la Chine durcit de plus en plus ses conditions d’entrée et que chaque ambassade à ses propres règles. Résultat, après avoir rempli le formulaire, y avoir joint les photocopies des différents justificatifs annexes, mon dossier est rejeté. Il manque un justificatif de revenus, le détail de notre itinéraire en Chine et les réservations d’hôtels pour les différentes étapes.

Changement de tactique. Comme nous nous rendons dans la famille de mon épouse qui est chinoise, nous allons modifier l’objet du voyage. Ce n’est plus un voyage touristique, mais une visite familiale. Pour ce faire, il faut remplir un autre formulaire en chinois et faire une photocopie de notre livret de mariage chinois. Ce  dernier document étant resté à l’hôtel, nous en sommes quitte pour revenir le lendemain, puisque le service des visas ferme ses portes à 11 heures.

Un jour plus tard, nous sommes de retour à l’ambassade, munis de tous les documents supplémentaires. Après une demi-heure de queue, un fonctionnaire examine le dossier, longuement, et inspecte aussi longuement mon passeport qui compte déjà de nombreux visas chinois, vietnamiens, cambodgiens et autres. Finalement, après une attente qui semble interminable, le fonctionnaire prépare le récépissé ; la demande de visa est acceptée. Mais une mauvaise surprise nous attend ; pas question d’obtenir le visa en deux jours. Nous n’avons droit qu’au délai normal, et comme le weekend approche, je ne pourrai récupérer mon passeport que dans six jours. Ceci chamboule sérieusement le planning que nous avions établi. Nous quittons l’ambassade un peu dépités, direction le quartier des grands hôtels. C’est là que se trouve la Bank of China où nous devons régler les frais de visas (30 $ pour un visa d’un mois avec une seule entrée).

Building moderne et ascenseur, la Bank of China se trouve au dix-neuvième étage. Et, comme nous aurions dû le prévoir, le guichet de paiement des frais de visas n’accepte que les dollars. Nous redescendons dans la rue à la recherche d’un « money changer », puis remontons à la banque ; le récépissé est tamponné, il me servira à récupérer le passeport.

Sur le chemin de l’hôtel, nous réfléchissons à ce changement de planning forcé. Nous avions prévu de prendre le train de Saigon à Hanoi, puis de passer une nuit dans la capitale avant de prendre le train pour Sapa. Avec six jours en moins, il va falloir raccourcir les étapes. D’autant plus que nous avons une date butoir, la date d’expiration du visa vietnamien qui est le 4 mars. Heureusement, nous n’avons pas encore acheté les billets de train.

Après avoir déjeuné à l’hôtel, nous commençons à envisager les solutions de rechange, parmi lesquelles, le trajet en avion qui nous ferait gagner deux jours. Je vérifie d’abord les vols Air Askia, mais la compagnie low cost n’assure pas la liaison Saigon – Hanoi. Je consulte ensuite easyvol.fr qui nous donnera une idée des prix et des compagnies, et là, surprise, je découvre que JetStar propose des vols à partir de 10 €.

JetStar ? Je n’ai jamais entendu parler de cette compagnie. Je lance une recherche sur le Web pour glaner quelques informations et les premiers résultats qu’affiche le moteur de recherche ne sont pas très encourageants, puisqu’on y trouve en bonne position le site DontflyJetstar qui recense les témoignages des clients ayant rencontré de petits ou gros problèmes avec la compagnie : retard de 12 heures sur un vol Hanoi – Saigon, un pilote qui oublie de sortir le train d’atterrissage avant de se poser sur la piste, etc. Je trouve ensuite le classement mondial des compagnies aériennes qui me rassure un peu : la compagnie est notée 3 étoiles (sur 5) et tous ses avions ont moins de dix ans. Nous pourrons donc nous embarquer en toute sécurité, à condition de trouver les billets qui nous conviennent.

Tout comme Air Asia, JetStar n’affiche jamais le coût total du billet. Ce n’est qu’après avoir choisi une date de voyage, sélectionné un siège et une option de bagages enregistrés que l’on découvre le prix à payer qui est toujours plus élevé que le tarif de base. Mais finalement, pour la date que nous avons choisie, le vol Saigon – Hanoi ne revient pas plus cher que le trajet en train. Nous réservons donc deux billets pour le 25 février en début d’après-midi, en priant pour que mon passeport avec le visa chinois soit effectivement prêt ce jour-là.