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Le blog

Saigon – 25 février 2014

De Saigon à Sapa

De Saigon à Sapa, il y a environ 2000 kilomètres, et un jour et demi à trois jours de voyage, selon le mode de transport que l’on choisit. Même si l’on décide de prendre le train puis l’avion, comme nous l’avons fait, cela reste un voyage au long cours.

Le 25 février au matin, nous filons à l’ambassade de Chine pour récupérer mon passeport, puis nous revenons à l’hôtel pour boucler nos bagages. En fin de matinée, nous quittons le Bi Saigon et nous prenons un taxi pour rejoindre l’aéroport : prix de la course au compteur 150.000 dongs.

Enregistrement des bagages au comptoir JetStar, contrôle de sécurité ; pour un vol domestique les formalités sont réduites au minimum. Nous avons encore une heure à tuer avant l’embarquement, autant en profiter pour aller déjeuner.

A 14 heures précises, notre avion décolle de Saigon pour atterrir deux heures plus tard sur la piste de l’aéroport international de Hanoi. Nous n’avons pas douze heures de retard, l’avion n’a perdu aucun réacteur et s’est posé normalement sur ses trains d’atterrissage. Bref, il semble que l’on puisse faire confiance à la compagnie JetStar, autant qu’à Air Asia.

De l’aéroport de Hanoi jusqu’au centre-ville, il y a 37 kilomètres que l’on peut parcourir de diverses manières, en bus, en minibus ou en taxi. Cette dernière solution est bien sûr la plus chère, mais c’est aussi la plus rapide, et c’est celle que nous choisissons parce que nous sommes un peu pressés.

Le temps de récupérer nos bagages et de monter dans un taxi, il est déjà cinq heures moins le quart, et lorsque le taxi nous dépose devant la gare centrale d’Hanoi, il est plus de cinq heures et demie. Première chose à faire, trouver la consigne pour y laisser nos bagages quelques heures avant de prendre le train pour Sapa. Deuxièmement, acheter les billets de train pour Nanning, en Chine. Coup de chance, la consigne de la gare de Hanoi se trouve juste à côté des guichets de réservation. C’est la dame-pipi qui s’en occupe. En fait de consigne, il s’agit de grands casiers métalliques, fermés par une porte dotée d’un cadenas. Prix de la consigne : 20000 dong par casier.

Au guichet des billets internationaux, l’employée m’annonce le prix et me demande de payer avant de préparer les billets. C’est comme ça qu’on procède avec les étrangers. Je règle donc la somme de 44 $ par personne et assiste patiemment à la « fabrication » des billets. En effet, si toute la billetterie est informatisée pour les trajets à l’intérieur du pays, les billets internationaux sont fait à la main. L’employée remplit ainsi plusieurs liasses de formulaires avec papier carbone, en détache une copie, l’agrafe à une autre, agrémente le tout de quelques tampons et me tends nos carnets de voyage. En comparant le prix indiqué sur ces documents et le prix que nous avons payé, je constaterai que l’employée s’est offert un petit pourboire de 15 $.

Il est presque six heures un quart lorsque nous sortons de la gare ; direction le centre historique où nous allons diner dans un de nos restaurants favoris : le Ladybird (57 Hang Buom Street). C’est une balade d’une petite demi-heure depuis la gare, juste ce qu’il faut pour nous mettre en appétit.

Après un dîner tranquille sur le balcon qui domine la rue, nous reprenons à pied le chemin de la gare. Nous récupérons nos sacs laissés à a consigne et nous traversons les voies pour rejoindre l’autre côté de la gare d’où partent les trains pour Lao Cai. En soirée, il y a au moins trois trains pour Lao Cai qui partent tous entre 20 h 30 et 22 h 00. Le notre (le LC2) est le dernier à partir ; c’est le slow train qui arrive à Lao Cai à 7h 30 du matin. Parfait, lorsqu’on préfère dormir un peu plutôt que d’arriver à l’aube à destination. Mais cette année, le LC2 qui est déjà très lent bat tous les records de lenteur. En effet, nous arriverons à Lao Cai avec deux heures de retard.

En rentrant à Hanoi quelques jours plus tard, nous apprendrons par un expatrié français, habitué de la ligne,  que ce retard concerne tous les trains et qu’il est dû à l’affaissement de la voie de chemin de fer construite en bordure du Fleuve Rouge. Il ajoutera que les chemins de fer vietnamiens prennent l’affaire très au sérieux, d’autant plus que cette ligne est très fréquentée par les touristes étrangers. Il conclura en précisant que si un accident avait lieu, nous aurions peu de chance de nous en tirer, puisque les fenêtres sont équipées de double-vitrage et que les portes des wagons sont cadenassées durant le trajet !

Bref, il est presque neuf heures et demie du matin lorsque nous arrivons à Lao Cai et le minibus qui devait nous monter à Sapa est déjà reparti depuis longtemps. Qu’à cela ne tienne, à chaque arrivée de trains, il y a une demi-douzaine de minibus qui attendent les voyageurs, et autant de rabatteurs chargés d’attraper les clients. Nous suivons l’un d’entre eux tout en négociant le prix. C’est 50.000 dongs par personne, et non pas 200.000 comme le payent certains touristes peu avertis ou moins regardant sur la dépense.

Affaire conclue ; nous embarquons dans le minibus à moitié plein qui ne partira que lorsqu’il sera complet. Le chauffeur commence à tourner en rond sur le parking de la gare interpellant au passage quelques voyageurs indécis. Il récupère deux passagers supplémentaires, puis sort du parking et commence à sillonner les rues proches de la gare. Nous chargeons ainsi trois personnes de plus, quelques colis à livrer dans la montagne, et trois cages à oiseaux avec leurs pensionnaires. Et là, le chauffeur se décide enfin de prendre la route de Sapa.

A SaPa, le minibus nous dépose devant l’entrée du Darling Hotel, notre adresse favorite. Comme d’habitude l’hôtel est désert, mais cette fois le constat me surprend ; en effet lorsque nous avons téléphoné pour réserver une chambre avant de quitter Saigon, on nous a annoncé qu’il n’y avait plus de chambre standards disponibles. A la réception, nous retrouvons Him qui me confirme l’information et nous a réservé une surprise ; nous aurons la suite VIP au dernier étage. Afin d’éviter tout malentendu, je lui demande le prix ; c’est 15 $, le prix d’une chambre Superior.

La suite VIP au Darling Hotel de SaPa.
La suite VIP au Darling Hotel de SaPa.

Comme je l’ai déjà écrit dans un billet plus ancien, le Darling Hotel est un vieil hôtel qui aurait besoin d’un sérieux lifting, mais c’est un hôtel de charme qui bénéficie d’une vue imprenable sur la vallée. La suite VIP est à l’image de l’hôtel, meublée et décorée avec goût, elle a mal vieilli ; les fenêtres ne ferment qu’à moitié et il manque un carreau à la porte d’entrée, mais on bénéficie d’une immense terrasse qui domine la vallée.