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Le blog

Zhanjiang – 25 décembre 2012

Dans l’express de Zhanjiang

Après ce premier déjeuner à bord de l’express Shanghai-Zhanjiang, nous revenons dans notre voiture alors que le train poursuit sa route à la vitesse moyenne de 60 km à l’heure. Un café, une petite sieste. Et la journée s’écoule paisiblement.

Assis sur un strapontin dans le couloir, je reprends la lecture de mon roman, glissant de temps ene temps un regard par la fenêtre. Puis c’est le premier passage de la cantine ambulante qui sert le dîner. Nous attendrons 7 heures et l’ouverture du wagon restaurant pour aller prendre le repas du soir.

Café, lecture à nouveau. Puis je suis la procession des voyageurs qui se rend aux lavabos, brosse à dent et tube de dentifrice à la main, quand le dentifrice n’est pas déjà sur la brosse. Après quelques ablutions, je regagne notre boxe et me hisse sur la couchette supérieure où m’attend une confortable couette. Je n’aurais pas le temps de lire beaucoup, puisque le chef de wagon éteint l’éclairage principal vers 10 heures du soir.

On dort bien dans les trains chinois. Les couchettes y sont larges et confortables (même lorsqu’on choisit les hard sleepers) et le chef de wagon veille au calme. Si bien que je me réveille vers 7 heures du matin, frais et dispos, prêt à affronter cette dernière demi-journée de voyage.

Petit déjeuner, au wagon restaurant, puis déjeuner au même endroit, et déjà le train approche de Zhanjiang. Je suis incapable de déchiffrer le nom des gares dans lesquelles le train fait de courtes haltes, mais j’ai tout de même reconnu la gare de Canton (Guangzhou) que nous avons traversée. Je reconnais ensuite les faubourgs de Zhanjiang et ce sont les instants les plus longs du voyages car contrairement à ce que l’on lit partout, les trains chinois ne sont jamais à l’heure. En particulier sur les longues distances

Effectivement, notre train pénètre en gare de Zhanjiang avec une heure et demie de retard. Entre temps le chef de wagon aura récupéré ses cartes de plastiques et nous aura rendu nos tickets. Nous prenons nos sacs et suivons les autres voyageurs vers la sortie.

Malgré ses 10 millions d’habitants Zhanjiang est une peite ville de province, et l’imennse parvis de la gare est presque désert. Il y a bien sûr une dizaines de chauffeurs de moto-taxis qui abordent les voyageurs dès la sortie de la gare, plus les taxis réguliers qui cherchent à vous entraîner dans leur voitures. Mais on est loin de la cohue de Pékin ou de Canton.

Pour un taxi local, charger un client étranger est toujours une aubaine, car avec un peu de chance, il pourra gagner sa journée en une seule course. Malheureusement pour eux, ce n’est pas la première fois que nous venons à Zhanjiang, et nous connaissons parfaitement le prix de la course. Comme aucun de ces chauffeurs n’accepte de rouler au compteur et que nous avons la flemme de faire cinq cent mètres à pied pou rattraper un taxi en dehors du périmètre de la gare, nous décidons de prendre un bus qui nous déposera à proximité de notre hôtel. C’est sans doute un peu plus long, mais beaucoup moins cher.

C’est ainsi qu’une demie-heure plus tard, nous franchissons les portes du yoyhong Hôtel, un hôtel de grand standing qui accueille essentiellement des hommes d’affaires chinois et des tours operators. Les chambres y sont un peu chères mais grâce à la mère de mon épouse qui connaît beaucoup de monde dont le manager de l’hôtel, nous avons droit à un tarif particulier pour une chambre spacieuse et le confort d’un 3 étoiles. Lors de notre départ, nous remercierons le manager avec une bouteille de vin français.

Pour le moment, nous sommes encore à la réception, face à une employée qui ne parle que le chinois et ne sait pas trop quoi faire en l’absence du manager. Heureusement, ma belle-mère arrive et en quelques instants les problèmes s’évanouissent. On fait une photocopie de mon passeport, je régle les deux premières nuits plus la caution pour la clé de la chambre et nous montons dans la chambre.

Je constate un peu déçu que cette fois on ne nous a pas donné la suite « deluxe », mais une chambre VIP un peu plus petite. Mais le confort y est , lit king-size, coin salon avec fauteuils le long d’une grande baie vitrée qui donne sur l’avenue, TV avec écran plat, connexion internet… Tout ça pour une quinzaine d’euros.