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Le blog

Zhanjiang – 3 janvier 2013

De Zhanjiang à Naning

Notre prochaine destination est le Vietnam avec une première étape à Hanoi. Sur la carte, ce n’est pas bien loin, mais à moins de s’y rendre en avion, c’est encore une expédition qui nous prendra au minimum 3 jours. En effet, nous devons d’abord prendre un train jusqu’à Naning, puis embarquer dans le train de nuit qui traverse la frontière et relie Naning à Hanoi. Un périple que nous avons déjà effectué 4 ans plus tôt lors de notre premier voyage au Vietnam.

Achat des billets de train

Pour le moment, nous sommes au lendemain du mariage et nous avons encore quelques formalités à régler ainsi que des invitations à honorer. D’abord trouver des billets de train pour Naning. Ca ne devrait pas être trop difficile, mais nous devons nous dépêcher car les vacances du Nouvel An Chinois approchent, et avec elles le déplacement de millions de chinsois. Dans quelques jours, les trains seront complets pour toutes les destinations.

Depuis que les chemins de fer chinois ont ouvert une agence de réservation à côté de la poste de Chikhan, l’achat de billets se fait beaucoup plus simplement. Auparavant, il fallait se rendre à la gare de Zhanjiang, et c’était une heure de perdue dans les transports. Cette fois, l’affaire est réglée en une demi-heure et nous repartons avec deux billets pour le train de 15 h 45. Départ dans 3 jours et arrivée à Naning vers 21 h.

Le soir, nous avons décidé de diner dans un de nos restaurants favoris, « le big supermarket » comme nous avons pris l’habitude de l’appeler entre nous. C’est un immense restaurant situé au dernier étage d’un centre commercial qui propose des plats des différentes provinces chinoises. La salle gigantesque est bordée sur l’un de ses côtés par une multitude stands qui présentent leurs différents plats et l’on choisit et commande à vue, lorsqu’on ne parle pas chinois.

Déception. Si l’ascenseur qui permet d’accéder directement au dernier étage fonctionne encore, la salle de restaurant est vide. Il ne reste plus que quelques comptoirs de plexiglas et un amas de chaises cassées. Nous nous rabattons donc sur une de nos autres adresses ; un restaurant situé dans Baixin Village, spécialisé dans la cuisine du nord de la Chine. On y mange d’excellents « jiaozi » (les raviolis chinois) et l’endroit n’est pas très éloigné de chez Sokjai, un des oncles de ma femme que nous passerons voir après le diner.

De Cunjin Bridge à Baixin village, il y a dix minutes de marche. Sur le chemin nous nous arrêtons pour acheter un fruit de Guilin, un de ces gros pamplemousses dont l’écorce fait plus de deux centimètres d’épaisseur et que l’on ne trouve qu’en Asie.

Visite chez l’oncle Sokjai

Après un dîner rapide composé de jiaozi, d’une salade de tofu et algues émincées et d’un guoba zhou, nous nous rendons chez Sokjai. L’oncle de ma femme, habite dans l’une de ces cités typiques de la Chine des années 80. Un groupe d’immeubles d’une dizaine d’étages regroupés autour d’une cour intérieure. Les bâtiments sont carrelés de blanc, et les fenêtres sont ornées de barreaux qui s’oxydent aux fils des années et laisse des trainées rouille sur les façades. L’extérieur n’est donc pas très accueillant, mais derrière ces façades austères se cachent parfois des appartements de grand confort, comme celui dans lequel nous nous rendons.

Nous nous arrêtons au huitième étage, devant une porte blindée ouvragée qui contraste avec la cage d’escalier et ses méchantes marches en ciment. Mais ce n’est pas une exception, la plupart des habitants de l’immeuble ont installé une double porte pour se protéger des cambrioleurs. Mon épouse sonne à la porte et sa tante vient nous ouvrir en pantoufle et en pyjama. Nous nous déchaussons pour enfiler des tongs et la suivons dans le salon pour saluer Sokjai. Lui est ingénieur dans une usine qui fabrique des meubles en inox. Au fil des ans, il a récupéré suffisamment de matériaux pour équiper sa cuisine de plans de travail et de meubles de rangement digne d’un trois étoiles.

Nous nous installons sur le canapé en bambou qui fait face à une lourde table basse selon un rituel bien établi. L’oncle a à ma droite, mon épouse et moi au centre et la tante s’installe dans un autre fauteuil après avoir apporté le thé et des petites pâtisseries. Avec ce que nous venons de dévorer, j’aurais préféré partager le pamplemousse local. Mais nous n’avons pas le choix, il faut faire honneur aux gâteaux de Sensen. S’ensuit une discussion entre nos hôtes et ma femme que je tente vainement de suivre. Quelques tasses de thé, d’autres gâteaux. Je fais un signe discret à mon épouse pour donner le signal du départ avant que mon estomac n’explose. Sensen, nous offre les pâtisseries restantes, nous récupérons nos chaussures à l’entrée de l’appartement et nous faisons nos adieux au couple, avant de repartir à pied vers notre hôtel.