« On a pissé sur ma toupie ! »

Si Hergé avait eu un peu d’humour, et surtout, s’il avait vu le jour quelques décennies plus tard, il aurait peut-être intitulé un de mes albums fétiches : « On a pissé sur la lune ». A défaut, pour rendre hommage au créateur de Tintin, j’ai choisi d’intituler ce billet « On a pissé sur ma toupie » car c’est ce qui m’est arrivé, ou presque.

Imaginez plutôt ; vous êtes tranquillement en train de vous entraîner au fouet fitness dans Beiqiao Park, vous avez comme d’habitude déballé votre équipement que vous avez posé sur la scène en plein air qui vous sert de terrain d’exercice et vous voyez arriver un père de famille curieux, accompagné de son gamin de presque 2 ans. Le gamin en question est vétu d’un pantalon fendu à l’entrejambe, comme c’est l’habitude en Chine, qui lui permet de faire ses besoins rapidement en cas d’urgence.

Le père et son gamin s’approche de mon matériel, attirés par cette grosse toupie qu’ils n’ont sans doute jamais vue (en vrai). Rien à dire. J’interromps mon entraînement quelques minutes pour répondre au questions que le père va sans doute poser. Et là, surprise ; le gamin, qui est déjà accroupi pour regarder ma toupie, se soulage et lache une grosse flaque d’urine qui se répand sur la scène. J’ai juste le temps de repousser la toupie, son sac et mes autres fouets, avant qu’ils soient inondés par ce charmant bambin.

Je jette un coup d’œil au père, m’attendant à un semblant d’excuse mais le père ne réagit pas. Je devine un petit sourire au coin de ses lèvres mais j’ai sans doute révé. En Chine, les enfants sont rois et il serait tout à fait malevenu de critiquer le comportement des parents, même s’ils laissent leurs enfants hurler dans un restaurant.