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Le blog

Phnom Penh – 4 février 2014

De Phnom Penh à Chau Doc en bateau

Après Phnom Penh, nous avons prévu de nous rendre au Vietnam et de passer quelques jours dans le delta du Mékong pour visiter des marchés flottants, ou du moins ce qu’il en reste. Pour ce genre de destinations, on trouve à Phnom Penh une multitude de bus mais aussi quelques compagnies qui proposent un service de bateaux reliant la capitale cambodgienne à Chau Doc, de l’autre côté de la frontière du Vietnam, dans le delta du Mékong. C’est bien sûr cette dernière solution qui nous tente, d’autant plus que j’ai lu quelque part qu’il existait deux types de bateaux : les speedboats qui couvrent le trajet en 3 heures et les slowboats qui mettent 4 heures de plus.

Reste à trouver où acheter des billets pour ces fameux slowboats, car si tous les hôtels et tour operators vendent des tickets pour les speedboats, aucun n’en vends pour les slowboats. Comme nous avons un peu de temps à perdre à Phnom Penh, nous allons traîner sur les rives du fleuve et nous découvrons, en face du marché de nuit, un comptoir de vente de billets de bateau. Coup de chance, on y propose des billets pour les slowboats. Nous réservons donc deux places (12 $ par personne) et prenons rendez-vous pour un départ le lendemain, à 8 h 30, à partir de notre hôtel.

D’après ce que l’ai lu dans les maigres informations glanées sur le Web, l’embarquement sur le slowboat se fait un peu en aval de Phnom Penh. Le bateau s’arrête ensuite à la frontière cambodgienne pour vérification des passeports, puis la navigation reprend jusqu’à la frontière vietnamienne où l’on arrête une seconde fois pour le contrôle de l’entrée au Vietnam. J’ignore si c’est à cause des vacances du Thet qui débutaient le 31 janvier 2014, mais pour nous, la réalité sera un peu différente.

Le jour du départ, un minibus vient nous prendre comme prévu vers 8h 30 à notre hôtel. Comme les 6 touristes qui nous accompagnent, J’imagine qu’il doit nous conduire vers l’embarcadère à la sortie de Phnom Penh. Mais après une demi-heure de route, nous commençons à nous interroger et à questionner le guide ; il nous précise alors qu’il y a deux heures de route jusqu’à l’embarcadère. Il n’en faut pas plus pour me mettre la puce à l’oreille et comprendre que le bus se dirige tout droit vers la frontière et que le trajet en slowboat sera réduit de moitié. Ce que me confirme le GPS de l’iPad au fur et à mesure que nous approchons de notre destination.

Après deux heures de route, le minibus s’arrête donc dans un petit village sur les rives du Mékong. C’est la frontière cambodgienne. Nous faisons la queue au contrôle des passeports, avant de rembarquer dans le minibus qui parcourt encore quelques kilomètres avant de s’arrêter de nouveau. Cette fois, c’est la frontière du Vietnam. Terminus, tout le monde descend avec armes et bagages et continue à pied jusqu’à l’embarcadère et les services de l’immigration. Une autochtone récupère nos passeports pour se charger des formalités ; nous découvrirons plus tard qu’il s’agit du guide qui nous accompagnera jusqu’à Chau Doc.

Pour le moment, nous descendons vers l’embarcadère où, bonne surprise, nous découvrons un restaurant où nous aurons le temps de prendre le déjeuner avant le départ. Mais je découvre également le bateau dans lequel nous allons embarquer, du moins c’est ce que je crois. Ça n’a rien à voir avec un slowboat et ma bonne humeur, déjà passablement entamée par la demi-arnaque du trajet en minibus, en prend un nouveau coup.

Mais je me suis trompé. Une heure après notre arrivée, l’autochtone revient avec nos passeports et nous invite à embarquer. Non pas dans le speedboats amarré au ponton, mais dans un vieux bateau en bois qui a rejoint l’embarcadère pendant que nous déjeunions. Le moral des troupes remonte considérablement. L’autochtone se présente comme notre guide et nous annonce que nous aurons trois heures de navigation jusqu’à Chau Doc. Parfait. C’est suffisant dans un bateau dépourvu de toilette…

Le slowboat à destination de Chau Doc attend ses passagers à la frontière Vietnamienne.
Le slowboat à destination de Chau Doc attend ses passagers à la frontière Vietnamienne.

Et nous voilà partis. Le bateau quitte rapidement le Mékong pour s’engager dans un petit canal, puis rejoint un canal plus important. Le spectacle est partout ; sur l’eau avec les nombreux bateaux que l’on croise, et sur les rives avec des enfants qui jouent les pieds dans l’eau, une femme qui lave son linge ou un groupe de buffles d’eau qui paraissent, les naseaux affleurant juste la surface.

Quelques dizaines de photos plus tard, nous arrivons en vue de Chau Doc et nous accostons à un petit embarcadère situé derrière le marché. Entretemps, notre guide nous aura proposé l’adresse de sa guesthouse. Proposition que nous déclinons, puisque j’ai relevé une bonne adresse sur le site de mes amis de Travelfish.

Grâce au plan de la ville que nous a fourni notre guide en arrivant à Chau Doc, nous trouvons facilement l’hôtel que j’avais repéré sur Travelfish. Mais nous n’aurions jamais imaginé qu’il serait complet. Sur le trottoir d’en face, une femme nous invite à venir visiter son hôtel ; chambres climatisées avec balcon, restaurant au rez-de-chaussée, tout à l’air parfait. Nous prenons une chambre au troisième étage, posons nos bagages et ressortons faire un tour dans la ville.