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Le blog

Yangon – 25 décembre 2013

Silver Moon Hotel, Yangon

Lorsqu’on voyage en Asie, pour 35 $ on peut vraiment s’offrir une belle chambre d’hôtel. Même en Malaisie où le cout de la vie est plus élevé qu’ailleurs. Mais lorsqu’on arrive à Yangon après avoir réservé une chambre via un de ces nombreux sites hôteliers, on découvre que pour 35 $ on n’a pas grand chose. Bien sûr, partir en Birmanie au moment des vacances de Noêl sans avoir réservé un hôtel au moins quinze jours à l’avance, ce n’était pas forcément la meilleure idée. Et du coup, les hôtels qui avaient encore des chambres disponibles pour cette période n’étaient pas les mieux classés. C’est ainsi que nous avons échoué au Silver Moon Hotel.

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Silver Moon Hotel à Rangoon, sans doute un des pires hôtel de la ville

Avec sa façade moderne, d’acier, de verre et de béton, le Silver Moon Hotel m’a fait penser à l’un de ces établissements que l’on rencontre dans toutes les villes moyennes de Chine, une quinzaine d’étages, une moquette trouée de marques de cigarettes, des chambres confortables mais un peu fatiguées… C’est du moins ce que j’imaginais en regardant la photo sur le site hotelier.

Lorsque le taxi nous a déposé devant l’hôtel, nous avons découvert une réalité un peu différente : un batiment de quatre étages, situé sur une grande avenue des faubourgs de la ville. Bon, je m’étais trompé sur le nombre d’étages. Tout comme je m’étais trompé sur le style de l’hôtel qui n’a vraiment rien de chinois (hormis le nom). Le seul point sur lequel j’avais vu juste était la moquette : effectivement noire de crasse et trouée de marque de cigarettes. Pour compléter le tableau, imaginez une chambre sans fenêtre et une salle de bains sans eau chaude, et vous aurez une idée assez précise du Silver Moon Palace : un endroit à éviter absolument, sauf si vous arrivez comme nous à l’improviste et que toutes les bonnes adresses repértoriées dans les guides sont complètes.

Heureusement, le personnel du Silver Moon est plutôt souriant et accueillant et l’on oublie rapidement les désagréments de cette chambre sans fenêtre, d’autant plus quand on sait qu’on ne va pas y passer la semaine.

Une fois installés, viennent les premières questions : où changer les dollars que nous avons pris à Bangkok et comment se rendre dans le centre-ville ? En effet, comme je l’ai constaté en réservant la chambre, le Silver Moon Hotel est un peu excentré (une dizaine de kilomètres du centre historique). Deux questions pour lesquelles l’homme de la réception donne une seule réponse : le taxi. Il envoie un de ses employé sur le bord de l’avenue pour arrêter un taxi et négocier la course : 3 $ pour se rendre à Downtown, avec un arrêt chez un « money changer ».

Combien de temps faut-il pour parcourir 10 kilomètres dans une grande ville d’Asie ? Tout dépend de la ville et de l’heure. A Bangkok ou Canton, ce sera une heure ou plus. A Hanoi ou Saigon, tout dépend de la direction. A Rangoon, nous arrivons à destination en moins de 20 minutes. Il faut dire que la circulation en dehors du centre est beaucoup plus fluide que dans ces autres villes.

Notre taxi nous largue devant l’entrée de Scott Market qui a fermé ses portes pour le jour de noël. Qu’à cela ne tienne, nous y retournerons le lendemain. Nous partons donc à pied à la découverte du centre, un réseau de rues perpendiculaires découpé en blocs par de larges avenues.

On se croirait…

Avec les étals des marchands de toutes sortes qui envahissent les trottoirs, les tabourets en plastiques rouges ou bleus des restaraurants de rue, incontestablement on est en Asie. Et on cherche des points de comparaisons : Hanoï ? Kuala Lumpur ? Vientiane ? Phnom Pehn ? Il y a un peu de tout ça dans Rangoon. Mais très vite, on croise les premiers hommes en « sari », les premiers rickshaws et les vieux bus déglingués, et l’on pense Sri Lanka et continent indien. On revient sur sa première impression et on cherche des tuk-tuk, des jumbos, et ces gros quatre-quatre japonais qui pulullent au Cambodge et au Laos. Sans en trouver aucun.